Oser être Moi !

Je voudrais aborder un sujet qui me tient particulièrement à cœur : l’importance d’oser être soi pour trouver un véritable équilibre, que ce soit dans sa vie, avec les siens ou au travail.

Et pour être soi, nous devons nous affranchir de nos préjugés concernant nous-mêmes et les autres. Nous devons aussi nous défaire de nos craintes d’être jugé, critiqué, bousculé, discriminé, voire banni, par ceux qui nous entourent.

A savoir que ces peurs, nous les cultivons bien souvent depuis notre plus tendre enfance, car durant cette période de notre vie, nous avons été fréquemment évalués par les adultes qui nous entouraient.

Nos parents pensaient certainement bien faire en nous disant la façon dont nous devions nous comporter. Mais reconnaissons que ça n’était que leurs points de vue, nourris par la façon dont eux-mêmes ont été éduqués. Et il est possible que ce fût complètement éloigné de ce dont nous avions besoin. Sachant qu’il y a fort longtemps qu’on a découvert que ça n’est pas en critiquant un enfant qu’il apprend le mieux. Mais malheureusement, il n’y a pas encore d’école de parents pour leur apprendre cela. Alors, certains s’en sortent moins bien que d’autres en se contentant de reproduire les schémas limitants qu’ils ont reçus au cours de leur propre enfance.

A l’école, c’est encore pire, car c’est une machine à juger et à évoluer. Dès l’âge de 6 ans, nous entrons dans un système compétitif, destiné à faire le tri entre les bons et les mauvais élèves, selon les critères de la société. Ce qui n’a rien à voir avec les besoins des enfants. Et encore moins, avec la réalité de leurs potentiels. A savoir que l’éducation des jeunes est confiée à des personnes qui considèrent que pour évoluer, il faut être conscients de ses erreurs et que de ce fait, il faut les sanctionner. Et comme personne n’apprécie d’être sanctionné, les enfants entrent dans une sorte de compétition qui bien souvent se perpétue dans la cour de récréation.  C’est ainsi que tel un virus, l’esprit de compétition se répand sur des générations, au détriment de la coopération, synonyme de respect mutuel et d’évolution. Car oui, dans la Nature, c’est à travers la coopération que les espèces évoluent.

Là encore, les éducateurs ne font pas exprès. Ils ne font que reproduire un schéma, une façon de faire qui leur a été enseignée. Sachant que généralement, ils ne sont jamais sortis de l’Education Nationale et que bien souvent, ils faisaient partie des rares qui s’y sentaient à leurs aises. Quand à la pédagogie, je vais peut-être vous étonner, mais ceux qui en font, c’est parce qu’ils ont appris de leur propre chef, cela ne leur est pas enseigné pour devenir instit, prof ou éducateur.

Même si on apprend de nos erreurs, on apprend difficilement lorsque nos erreurs nous sont constamment signalées par une tierce personne. Ou peut-être que si, mais au prix d’une bonne thérapie, car ça fait grandir en nous un malaise qui diminue rarement avec le temps et qui ne nous laisse souvent que deux options : la soumission ou la rébellion.

Les dresseurs savent pertinemment que pour obtenir ce qu’ils veulent d’un animal, il faut qu’il l’encourager continuellement en ponctuant cela de récompenses qui ne lèsent pas les autres ; s’ils en éduquent plusieurs en même temps.

Sans oublier que les enfants adorent apprendre. C’est même leur motivation principale dès qu’ils commencent à avoir conscience de leurs possibilités.

En seulement quelques années, ils apprennent une langue, parfois plusieurs ; à marcher et à courir ; à se servir de leurs mains avec dextérité, à peindre, à dessiner, à écrire, etc. Ils passent leurs temps à expérimenter en jouant ; à faire des essais et à se tromper pour réessayer inlassablement. Mais les adultes ne se rendent pas compte de tous leurs potentiels, alors ils finissent pas les brimer en cherchant à leur enseigner comment apprendre ce qu’ils considèrent être approprié, sans se soucier de leur véritable personnalité, alors qu’ils savent déjà apprendre et que la seule chose dont ils ont besoin, c’est d’être aimé et accepté tels qu’ils sont.

Une fois que nous sortons du système d’éducation, nous entrons dans le milieu professionnel. Si nous sommes salariés, il est, là encore, très rare d’avoir la chance d’évoluer dans un environnement qui fait confiance à ses collaborateurs. La compétition est partout et dès le début, ne serait-ce que pour trouver un job, car il faut rentrer dans le moule. Le sujet, c’est rarement soi et son potentiel.

Je trouve, pour ma part, que les fameux bilans annuels d’évaluations, qui sont réalisés par les manageurs sur leurs subordonnés, sont des inepties totales, car elles sont trop souvent l’opportunité pour un manageur avide de pouvoir, d’exercer son droit de critiquer ouvertement les membres de son équipe, de les juger et d’éventuellement leur donner des axes de progrès pour l’année qui suit, de leur proposer des formations pour qu’il puisse s’améliorer, parce que rien n’est jamais assez suffisant dans ce système. Alors qu’on sait très bien que les manageurs français font partie des pires manageurs du monde (ça n’est pas moi qui le dis – des études très sérieuses ont été faites sur le sujet – voir Gallup Organization et bien d’autres compagnies qui ont réalisé des statistiques édifiantes sur le sujet).

Que ce soit en bien ou en mal, ne laissez jamais personne vous juger, car ce faisant, vous leur octroyez du pouvoir sur vous-même !

C’est clair qu’il y a des manageurs bienveillants et des entreprises dans lesquelles il fait bon travailler, parce qu’elles ont compris que leurs collaborateurs étaient un CAPITAL et pas une ressource. Mais elles sont malheureusement encore trop rares.

Notre société a été bâtie sur des systèmes de jeux de pouvoirs qu’on peut librement exercés sur les autres. Beaucoup des processus qui sont mis en place sont à propos de domination.

Soit c’est moi qui te domine, soit je suis dominé.e par toi !

Et chacun passe d’un état à un autre, selon une forme de hiérarchie.

 

Alors, comment ne pas avoir peur d’être critiqués ? Et comment avoir le courage d’être soi ?

Pendant des années, j’ai moi-même été prisonnière de tout un tas de peurs. Ce qui a fait que j’ai côtoyé des gens qui étaient incapables de voir ma valeur, parce que je cherchais constamment à leur plaire, en vain. Les jeux pervers de la domination sont dans tous les univers (pas seulement entre conjoint ou entre les membres d’une famille). Et tous nous empêchent d’exprimer qui nous sommes. D’oser être soi. C’est comme une petite cage dont on ne voit pas les barreaux.

Et je m’y suis enfermée moi-même, parce que je voulais plaire à mon entourage. Je voulais être aimée, appréciée. Je voulais qu’on me dise que ce que je faisais était « bien ». Alors, je faisais ce que les gens voulaient que je fasse. Ce qui leur convenait. A eux, mais pas à moi. MOI n’existait pas dans ces conditions-là. Le vrai MOI n’était que le reflet de ce que les autres cherchaient à y voir. Il m’arrivait même de ne pas savoir ce que je voulais pour moi-même. Ce qui était encore plus limitant, parce que je n’arrivais plus à faire de choix. Je n’étais qu’une passagère qui se laissait diriger par les désirs des autres.

Si en lisant cela vous pensez que j’étais une personne faible, soumise, craintive, ceux qui me connaissent bien vous diront qu’il n’en est rien. Ils vous diront peut-être même qu’au contraire, j’ai une forte personnalité, voire, une grande gueule. Que mon énergie est plus masculine que féminine. Et que je n’ai pas froid aux yeux.

Pourtant, cette peur d’être critiquée était bien là. Et il m’a fallu des années pour oser sortir de ma cage, jusqu’à n’en avoir plus rien à faire de ce que les autres pensent de moi.

J’écris ceci, c’est parce que je me rends bien compte que beaucoup de personnes autour de moi souffrent silencieusement de cette peur. Et celles qui semblent être authentiquement elles-mêmes sont souvent prises dans ces filets.

 

« Etre authentique », ça veut dire quoi au juste ?

Etre authentique, ça ne veut certainement pas dire « être excentrique ». On pense toujours que les gens qui sont originaux sont des personnes authentiques. Mais c’est rarement le cas en fin de compte. Bien souvent, « être original » c’est une façon de montrer quelque chose aux autres. C’est comme un cri. Parfois même un hurlement qu’on exprime pour prouver aux autres qu’on existe et qu’on emmerde les critiqueurs.

Bon ! C’est peut-être une des étapes qu’il faut franchir avant la libération.

Etre authentique, c’est être en accord avec soi. Et c’est là qu’est toute la difficulté, car ce n’est pas facile d’être en accord avec soi quand on ne sait pas vraiment qui l’on est.

Etre authentique, c’est surtout, n’en avoir rien, mais alors vraiment rien, de ce que les gens pensent de soi. C’est, ne pas se préoccuper du regard des autres, des attentes des autres. Ne pas se sentir blessé quand quelqu’un nous juge et évalue ce que l’on fait (même si c’est un manageur Lol !).

Etre authentique, c’est être capable d’accepter les critiques des autres, tout en conservant à l’esprit que ce n’est que leurs points de vue et que celui-ci n’est pas plus valable que le nôtre.

Etre authentique, ce n’est pas être rebelle. Enfin si, parfois ! Mais ce n’est pas être rebelle pour être rebelle et être en contradiction pour se faire remarquer.

Etre authentique, c’est être aligné avec soi-même. En accord avec soi-même. C’est être serein.e et inébranlable face aux comportements des autres.

 

Pour sortir de notre cage et être soi, nous devons trouver notre équilibre.

Pour ma part, ce qui m’a permis de trouver mon équilibre, c’est tout un cheminement qui est passé par un véritable questionnement sur moi ; par faire de la méditation pour maîtriser mon esprit et mes émotions, donc mes peurs ; par un vrai travail sur le détachement associé à une bonne dose de détermination.

« SOYEZ VOUS-MÊMES,
TOUS LES AUTRES SONT DÉJÀ PRIS ! »
Oscar Wilde

Si vous pensez que vous n’osez pas être suffisamment vous-même, du fait que :

  • Vous avez toute une panoplie de croyances qui vous limitent.
  • Vous manquez de confiance en vous.
  • Vous ne vous appréciez pas vraiment.
  • Vous avez peur du regard des autres.
  • Vous n’arrivez pas à vous extraire de la façon dont vous avez été éduqué.
  • Il vous manque quelque chose, peu importe ce que c’est, pour oser vous lancer.
  • Etc.

Et que vous avez sérieusement envie que ça change, car vous êtes conscient que vous ne pouvez pas continuer ainsi, étant donné qu’il y a beaucoup de choses que vous savez que vous pourriez faire si vous osiez être vous, sachez que j’ai conçu des programmes individuels et collectifs pour sortir de là. J’ai aussi publié un livre (un cahier d’exercices) sur la confiance en soi. Alors, parlons-en !

 

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